A l'improviste, je suis allé écouter Feu!Chatterton à Rennes ce mercredi. Sur une demande de mon fournisseur de place (qui avait dû s'absenter ce soir-là), c'est l'occasion de me prêter au jeu du live-report :-)
Première partie courte mais intense par P.R2B, qui brode son univers néo-chanson française en 25 petites minutes. Un seule-en-scène entre voix, clarinette et piano, accompagnée d'une bande-son percussive. Rien de mémorable mais une bonne mise en bouche, et une belle énergie collective puisqu'elle comme nous attendons le retour à la scène des "Feu!" depuis plus de 2 ans...
Chanteur tiré aux quatre épingles, musiciens concentrés, ça démarre franc et net, avec Compagnons puis Fou à lier comme temoins de ces retrouvailles. Arthur nous dit bonsoir et partage le souvenir du premier passage de Feu!Chatterton à Rennes : c'était il y a 9 ans jour pour jour, à La Trinquette, rue de Saint Malo. L'émotion est là !
On passe tout de suite du Feu à l'eau avec les mélodies de Côte Concorde puis l'enveloppante Laissons filer. Alors que le public défend fièrement la météo rennaise (ensoleillée bien sûr), une curieuse odeur mentholée est diffusée dans la salle du Liberté : concert 4D ou bien nouveau système anti-COVID ?
Sous le soleil donc, L'homme qui vient fait monter la pression et le public s'emballe, avant d'embarquer à bord du Boeing. C'est en tombant la veste qu'Arthur enchaîne avec les nouveaux titres que sont Ecran Total et Cristaux Liquides. Mais déjà se prépare une petite redescente, Avant qu'il n'y ait le monde.
"Le Liberté, veux-tu faire l'amour ?" C'est au grand "Oui !" que le groupe se lance dans La Mort dans la pinède pendant que le chanteur envoie valser la cravate, et que l'odeur mentholée ressurgit. Libre parachève la transe rennaise avec son ambiance presque dub et carrément rock !
Clou du spectacle et single incontournable, Monde Nouveau est l'occasion pour les fans de montrer qu'on a bossé le texte du nouvel album, avant que Feu ne reste à... Rennes dans cette version relocalisée de La Malinche. Arthur se paie une petite balade en slam pendant que les musiciens tiennent la cadence, et retrouve la scène pour un premier salut.
Quelques minutes de bruyante attente suffisent pour faire revenir le groupe... par la porte du côté ! C'est en traversant la fosse qu'ils entonnent Compagnons en version acoustique, repris en canon par la foule (qui les cerne quand même de smartphones brandis).
On remonte sur scène en douceur avec un poème d'Aragon, L'Affiche rouge comme un chant triste mais paisible, avant de s'envelopper dans le Sari d'Orcino. Et voilà, le temps de remercier l'équipe technique (son, lumières, retours, backline, etc, etc.. et oui il en faut du monde pour 5 artistes !) et le concert s'achève, avec un public transi mais apaisé, et le sentiment satisfaisant d'être revenu "à la normale" de nos vies culturelles !
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